Depuis les premiers outils en pierre jusqu’à l’ère de l’intelligence artificielle, l’humanité a entretenu une relation ambivalente avec ses inventions. Les machines simplifient nos vies tout en engendrant dépendance et danger. Ce programme musical explore cette dualité à travers des œuvres questionnant notre lien avec les machines, oscillant entre fascination et peur de l’obsolescence.

Le programme commence par une composition inédite de Pol Belardi, inspirée par l’enregistrement d’un accident de voiture qu’il a vécu. James Ledger, dans All Hail the Machine, évoque la dépendance aux médias modernes par une musique reflétant le chaos technologique. Daydreaming de Radiohead, arrangé par Max Mausen, nous plonge dans un univers introspectif, abordant l’isolement et la quête de sens dans un monde souvent perçu comme froid et mécanique. Avec Modul 42 de Nik Bärtsch, la précision mécanique et l’organique se mêlent, illustrant la cohabitation ambiguë entre l’homme et la machine. L’arrangement par Max Mausen des thèmes de Terminator et Matrix nous plonge dans un combat épique entre l’homme et les machines, dépeignant un avenir où celles-ci se retournent contre leurs créateurs. Le programme se termine par une œuvre plus légère de Pol Belardi : le thème du film Le Gant du Pied, projeté lors du concert et retraçant la vie dans une fabrique de chaussures au Luxembourg. Ce contraste souligne la transition entre les machines de l’ère industrielle et celles de l’ère numérique.

Ces pièces forment une réflexion sur notre relation aux machines : devons-nous les glorifier ou les craindre ? Sommes-nous destinés à devenir obsolètes face à nos propres créations ?

Programme

Pol Belardi
New Composition

James Ledger
All Hail the Machine

Radiohead
Daydreaming

Nik Bärtsch
Modul 42

Brad Fiedel
Terminator et Matrix Theme

Pol Belardi
Le Gant du Pied mam Film